Gemena, 05 novembre 2025 rien ne semble fonctionner sur le plan socio-économique dans la ville de Gemena.
Malgré la reprise du franc congolais face au dollar, les habitants de la mairie se plaignent de la cherté persistante des produits de première nécessité.
Beaucoup expriment leur désarroi et appellent les autorités à des mesures concrètes pour soulager la population.
Rencontrée par Focus Actualité ce mercredi au marché central de Gemena, une jeune dame âgée de 35 ans déplore que son pouvoir d’achat ne lui permette plus de subvenir correctement aux besoins de sa famille.
Elle dit ne pas constater d’impact positif de la revalorisation du franc congolais sur le terrain.
« Nous ne comprenons plus rien. Les autorités au niveau national ont annoncé le renforcement de notre monnaie face au dollar, mais cela n’a rien changé sur le marché.
Les produits gardent les mêmes prix. Par exemple, un épi de maïs ou un verre d’arachides qui coûtaient 500 FC le sont toujours.
Les bananes plantain, les sacs de braise entre 35 000 et 40 000 FC, ou encore le litre d’essence à 4 500 FC, tout reste inchangé », a-t-elle confié, visiblement désespérée.
La commerçante appelle le ministère de l’Économie et des Finances, tant au niveau provincial que national, à s’impliquer davantage pour réguler les prix et redonner un souffle à la population.
Elle estime également qu’il faut sensibiliser les producteurs ruraux qui approvisionnent la ville, afin qu’ils revoient leurs tarifs à la baisse, car selon elle :
« Beaucoup de villageois ignorent la baisse du dollar et continuent de vendre leurs produits aux anciens prix. »
Pour rappel, un dollar américain qui se changeait auparavant entre 2 800 et 3 000 FC se négocie désormais autour de 2 000 à 2 200 FC.
Mais cette baisse n’a, pour l’instant, aucun effet sur la vie quotidienne des ménages, dont le pouvoir d’achat s’érode jour après jour.
Lorsque le revenu du peuple ne lui permet plus de couvrir ses besoins essentiels, la pauvreté s’installe durablement, avertissent plusieurs observateurs locaux.
Focus Actualité appelle les autorités compétentes à des mesures urgentes d’accompagnement économique afin d’éviter une crise sociale plus profonde.
Souleymane Nvenimbi


