De purs théâtres d'école buissonnière et de vagabondage scolaire rongent la vie scolaire ces derniers temps dans les différentes agglomération du territoire de Kungu au Sud-Ubangi, ceci fait suite au manque d'encadrement sous le regard impuissant des autorités scolaires.
À Dongo, Kungu-centre et Bozene qui regorgent plus d'une dizaine d' écoles, les chefs d'établissements se sont lancés en quête de l'effectif au détriment de la bonne éducation, ainsi ils foulent au pieds toutes les instructions sur les critères de recrutement. Ce pléthore selon leur vouloir sans bâtiments adéquats serait à la base de ce rabais d'encadrement et de rigueur, dès le début du second semestre de l'année scolaire en cours, comme nous confirme ici un activiste de la société civile.
Les élèves sont devenus plutôt des clients aux écoles, on inscrit sans bulletin ni récit moins encore le palmarès et à tout moment même à la veille de clôture de l'année scolaire. Les enfants changent d'école sans que les parents ne le sachent. Ils montent d'une classe à une autre par leur gré sans s'inquiéter ! De fois l'élève peut faire l'école buissonnière durant toute une période, puis de surcroît, sortir le premier de la classe, on se demande par quel moyen ? chose qui décourage même les consciencieux ..."
Notre source ajoute : " On voit des enfants en bleu-blanc presque partout pendant les heures de cours, donc on ne les surveille pas. ils passent plus de temps dans les wenze (petits marchés), les coins de la rue, les maisons inachevées, les salles de cinéma, aux terrain de football, sur les plages et que sais-je encore. Alors qu' à la maison, on sait que l'enfant est parti pour l'école".
Interrogés pour savoir le pourquoi de leur présence en uniforme dans certains endroits hors des établissements scolaires pendant les heures de cours, ces bleu-blancs répondent en chœur :
"il n'y a pas cours ! "
Un SOS est donc lancé aux autorités de tutelle du niveau tant local, provincial que nationale, chacun en ce qui le concerne afin de trouver des solutions idoines quant à ce, aux risques de sacrifier l'éducation de toute la jeunesse qui est l'avenir de demain.
Nestard ESSELE

