Ce vendredi 12 décembre 2025, soit huit jours après la signature de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda, un accord parrainé à Washington par le président américain Donald Trump, les tensions reprennent de plus belle dans l’Est du pays.
Alors que Kinshasa et Kigali venaient à peine de s’engager à « tourner la page » de la guerre, la réalité du terrain raconte l’exact opposé.
En effet, dès les premiers jours ayant suivi cet accord, une offensive d’une intensité rare a été lancée par les rebelles du M23, appuyés par l’armée rwandaise (RDF). Des drones kamikazes, télécommandés depuis le Rwanda, ainsi que des armes lourdes auraient facilité la prise de la ville stratégique d’Uvira.
Une attaque perçue comme une humiliation politique pour Kinshasa et un affront direct à Washington, tant elle remet en cause la crédibilité de l’accord fraîchement signé.
Selon plusieurs observateurs, la réaction du Rwanda équivaut à un mépris ouvert envers la médiation américaine.
Le déploiement de près de 7000 éléments des forces spéciales rwandaises, couplé à l’envoi d’armements sophistiqués vers Goma et les zones sous occupation, démontre une volonté assumée d’intensifier la guerre.
Les réactions se multiplient à travers le continent, notamment celle de l’influenceur ivoirien et militant panafricaniste One Alsco, dont les propos résonnent fortement sur les réseaux sociaux. Sur son compte X, ce dernier a déclaré :
« Oh mon Dieu que les dirigeants du Congo sont nuls ! Ils vont rester dans ça, le Rwanda et le M23 vont capturer tout leur pays. Pffffffffff. J’ai très mal pour les Congolais. »
Dans sa vidéo, One Alsco analyse cette situation comme l’une des plus dangereuses de ces dernières années pour l’intégrité territoriale de la RDC, dénonçant la naïveté diplomatique, l’absence de stratégie d’anticipation et l’illusion persistante d’une paix garantie par des accords souvent détournés par Kigali. Selon lui, la RDC continue de sous-estimer ce qu’il qualifie de « logique prédatrice » menée autour des minerais stratégiques.
D’ailleurs, la RDC accuse officiellement le Rwanda d’agression après la chute d’Uvira, soulignant que cette avancée militaire anéantit l’esprit même de l’accord conclu sous la médiation américaine.
Kinshasa évoque l’utilisation de drones kamikazes responsables de pertes civiles et de dégâts considérables, tout en appelant Donald Trump à renforcer les sanctions contre le Rwanda.
Cependant, certains analystes estiment que l’accord signé à Washington relevait davantage d’une façade diplomatique que d’une véritable démarche pacificatrice. Les enjeux autour des minerais critiques tels que le cobalt, le coltan, le cuivre et le lithium semblent prendre le dessus sur les considérations humaines et sécuritaires.
Lorsque Washington voit circuler ces ressources vitales à son économie, les principes cèdent la place aux intérêts stratégiques, laissant peu de place à une réelle pression diplomatique sur Kigali.
Même si les États-Unis menacent de “mesures punitives”, le rapport de force sur le terrain demeure en faveur du Rwanda et de ses alliés, réduisant à néant tout espoir de changement immédiat.
La prise d’Uvira donne désormais au M23 un accès direct au lac Tanganyika, ouvrant la route vers Kalemie, à environ 300 kilomètres au sud, puis potentiellement vers le Haut-Katanga.
À cette étape critique, plusieurs questions inquiètent la population : assistera-t-on à la chute de Kalemie, pivot stratégique du Tanganyika ? Si cela venait à se produire, le Grand Katanga serait exposé à une avancée rapide, avec Lubumbashi et Kolwezi cœur du cuivre et du cobalt comme prochains objectifs.
Comme le rappelle One Alsco,
« Le Rwanda et le M23 vont capturer tout le pays »,
un avertissement qui, au-delà de son ton alarmiste, reflète la peur croissante d’un basculement historique.
Afin de garantir une restitution fidèle des propos de One Alasco, Focus Actualité met à disposition ses déclarations en version vidéo intégrée.
Nous avons converti son intervention originale pour permettre au public de la suivre sans quitter l’article. Les lecteurs peuvent ainsi entendre, sans filtre, son cri d’alerte, son indignation et son analyse sur l’offensive du M23.
Il sied de signaler que One Alsco, influenceur, panafricaniste et fervent défenseur d’une Afrique indépendante, est l’une des rares voix africaines à aborder ouvertement les enjeux géopolitiques et économiques qui sous-tendent le conflit.
Source : Publication X de One Alsco
Abdoul Madjid Koyakele
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