La tension est montée d’un cran ce jeudi 11 Décembre 2025 vers la matinée dans la cité de Mobayi-Mbongo, où enseignants et parents d’élèves ont organisé une marche pacifique pour dénoncer l’accumulation de trois mois de salaires impayés. Une situation jugée intenable qui, selon eux, résulte d’un manque de réactivité du gouvernement.
En effet, les manifestants affirment que le moratoire annoncé par le ministre des Finances n’a jamais été respecté par l’agence IFOD/Caritas, chargée de leur paie. Ils réclament ainsi une délocalisation immédiate des paiements vers la Banque Centrale du Congo ou la TMB, estimant que l’IFOD a montré « ses limites et son incapacité à honorer ses engagements ».
Selon plusieurs sources locales, les enseignants dénoncent également la précarité croissante dans laquelle ils travaillent, insistant sur le fait que « rien ne peut fonctionner avec un sac vide ». Pour eux, ces revendications sont parfaitement légales et relèvent de leurs droits les plus fondamentaux.
Cependant, les grévistes vont plus loin et avertissent que les bulletins du premier trimestre ne seront publiés qu’après le paiement intégral des trois mois d’arriérés, couvrant octobre, novembre et décembre 2025. Ils préviennent également qu’aucune reprise des cours n’est envisageable tant que leurs salaires ne seront pas régularisés.
Il sied de signaler que cette situation plonge l’avenir scolaire des enfants de Mobayi-Mbongo dans une grande incertitude. Plusieurs acteurs éducatifs parlent déjà d’un risque majeur pour l’année en cours et accusent le gouvernement d’une « léthargie inquiétante » face à la détresse des enseignants.
Rappelons que l’éducation dans les provinces de l’extrême nord du pays fait régulièrement face à des perturbations liées aux retards de paiement, à la logistique et aux contraintes administratives. Les enseignants espèrent désormais un geste rapide des autorités afin d’éviter un blocage prolongé.
Rodrigue Kolaba Koto

