Dans une publication poignante sur son compte X ce 5 mars 2025, l'ex-président de la République Démocratique du Congo (RDC) a rappelé l'importance de la souveraineté nationale et dénonce les ingérences étrangères qui, selon lui, menacent la paix et l'intégrité du pays.
"La paix en RDC ne viendra ni des discours ni des accords imposés de l’extérieur. Tant que des armées étrangères occupent notre sol, tant que le pouvoir accepte ces ingérences, notre souveraineté restera menacée", a déclaré le président honoraire Joseph KABILA. Notons que, cette déclaration fait écho à un long historique de tensions entre la RDC et certains pays voisins en évidence le Rwanda, et met en lumière les difficultés persistantes liées à la présence de forces étrangères sur le territoire congolais.
Il a ensuite rappelé un épisode marquant de l’histoire du pays, celui de 2001, lorsqu'il a pris la décision de réclamer le départ des forces étrangères présentes en RDC. "En 2001, nous avons pris nos responsabilités en exigeant le départ de ces forces étrangères. Aujourd’hui, il faut faire preuve de la même fermeté", a-t-il ajouté, soulignant l'urgence d'une action décisive pour mettre fin à cette transgression, l'injustice que nous impose le Rwanda.
De poursuivre l'ex-président a également affirmé que la RDC devait résoudre ses problèmes de manière autonome, sans l'intervention de médiateurs étrangers. "Les Congolais n’ont pas besoin de médiateurs étrangers pour décider de leur avenir. Ceux qui vivent cette crise savent mieux que quiconque comment en sortir. Le dialogue doit être national, inclusif, et mené par nous-mêmes", a-t-il insisté, appelant à un dialogue national sans interférence extérieure.
Quant à l'avenir du pays, le président honoraire a souligné que seul Dieu pouvait prédire ce qui se passera, mais a réaffirmé son engagement envers la RDC et le continent africain. "Servir mon pays et mon continent n’a jamais été une option, c’est un devoir", a-t-il précisé. Enfin, il a conclu sur une note historique : "L’histoire retiendra qui a lutté pour la souveraineté et qui l’a bradée."
Cette prise de position de l'ex-président intervient dans un contexte de tensions croissantes en RDC, où des groupes armés étrangers et locaux continuent de déstabiliser plusieurs régions du pays. Le message met en lumière les fractures internes sur la manière de résoudre la crise, tout en réaffirmant le principe fondamental de la souveraineté nationale. La communauté internationale, de son côté, observe de près les développements en RDC, espérant une issue pacifique à ce conflit de longue date.
Abdoul Madjid KOYAKELE
1