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Signé le jeudi 04 décembre 2025 à Washington, aux États-Unis, l’accord dit de paix et économique entre la République Démocratique du Congo (RDC) et la République du Rwanda continue de faire couler beaucoup d’encre. Conclu sous la médiation du président américain Donald Trump, cet accord, présenté comme historique, est vivement critiqué par plusieurs voix, dont celle de la juriste et militante des droits humains, Dr Debora Kayembe.
Dans une analyse accordée à Focus Actualité, Dr Kayembe exprime une profonde inquiétude :
« Ce document n'est rien d'autre que l’officialisation de l’accord conclu en juin dernier. »
Selon elle, cet accord ne tient pas compte de la gravité des crimes et des souffrances vécues par les populations de l’Est de la RDC depuis des décennies.
« Ce n’est pas un accord de paix, mais un accord à vocation économique qui donne satisfaction au Rwanda et à ses alliés, notamment les puissances impérialistes. »
Dr Debora Kayembe alerte également sur les conséquences à long terme pour la RDC, notamment en lien avec l’exploitation illégale des ressources naturelles.
Elle va plus loin dans son pessimisme :
« Cet accord ne tiendra pas 60 jours. Les victimes et survivants de cette guerre sont oubliés. Le texte est marqué par une légèreté flagrante dans sa conception. Quel gâchis ! »
Pour cette voix engagée de la diaspora congolaise, la paix véritable ne peut émerger que si justice, réparation et mémoire sont au cœur du processus. Elle appelle à une révision profonde de cet accord, qui, selon elle, risque d'enraciner davantage les injustices au lieu d’y mettre fin.
L'accord de Washington continue ainsi de diviser l’opinion, entre espoir de stabilisation régionale et crainte d'une compromission économique aux dépens du peuple congolais.
Rédaction Focus Actualité.
