RDC–Rwanda : un rapport de l’ONU dévoile la présence de 7 000 soldats rwandais aux côtés du M-23

Un nouveau rapport accablant des experts des Nations unies confirme une fois de plus ce que les populations congolaises dénoncent depuis des années : des milliers de soldats rwandais continuent d’opérer illégalement dans l’est de la République démocratique du Congo aux côtés du mouvement rebelle M-23.Selon les enquêteurs onusiens, entre 6 000 et 7 000 militaires des Forces de défense du Rwanda (RDF) sont déployés dans plusieurs zones du Nord-Kivu, où ils participent directement aux opérations militaires, exécutent des civils et appuient l’expansion territoriale du M23.

Le rapport, particulièrement alarmant, documente une série de violations graves du droit international humanitaire, notamment des exécutions extrajudiciaires, des arrestations et détentions arbitraires, des déplacements forcés de populations, l’incendie systématique de maisons, le ciblage de civils hutus déjà vulnérables dans la région.

Ces conclusions confirment les témoignages recueillis depuis plusieurs années auprès des déplacés, des survivants de massacres et des organisations locales de défense des droits humains.

Ce rapport intervient alors que le président rwandais Paul Kagame continue de se présenter sur la scène internationale, notamment à Washington, comme un « partenaire pour la paix », une posture contredite par la présence avérée de milliers de soldats rwandais sur le sol congolais.

Pour plusieurs observateurs, cette contradiction illustre une absence manifeste de volonté du Rwanda de respecter les engagements figurant dans l’accord de paix de Washington, tels que le retrait des forces étrangères et le respect de la souveraineté de la RDC.

Les experts de l’ONU soulignent que les violences documentées ne peuvent être qualifiées d’« incidents frontaliers » ou de dérapages isolés. Il s’agit, au contraire, d’actes délibérés, organisés et répétés visant à maintenir une présence militaire rwandaise sur une partie du territoire congolais.

Rédaction Focus Actualité.