Beni, Nord-Kivu la société civile d’Oïcha tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme face à la multiplication des tracasseries imposées aux usagers de la barrière de Mavivi, dans le territoire de Beni. Dans une déclaration ferme, son rapporteur Darius Siyayira a interpellé les autorités militaires et administratives pour mettre fin à ces pratiques jugées illégales.
Selon cette structure citoyenne, plusieurs usagers seraient contraints de verser 1 000 francs congolais pour franchir la barrière, sous prétexte de “frais de sécurité”.
Une exigence qualifiée d’abusive, surtout dans un contexte où les habitants font déjà face à une insécurité chronique et à une pression économique accrue.
« Les habitants ne parviennent plus à vaquer librement à leurs occupations à cause de cette obligation imposée par certains éléments de sécurité », alerte la société civile.
Elle appelle ainsi le gouverneur militaire du Nord-Kivu, général-major Somo Kakule Évariste, ainsi que l’administrateur du territoire, colonel Euta Omeonga Charles, à agir rapidement pour rétablir l’ordre et protéger les droits des citoyens.
La société civile rappelle également que le territoire de Beni accueille un nombre important de déplacés fuyant les violences des ADF et du M23, tant au Nord-Kivu qu’en Ituri. Malgré tout, une accalmie relative est observée depuis quelques semaines, surtout à l’approche des festivités de fin d’année.
Elle insiste aussi sur un fait souvent ignoré :
le territoire de Beni fait partie des rares n’ayant jamais été occupés par la rébellion du M23, malgré les tensions régionales persistantes.
Dans ce climat fragile, la structure citoyenne invite la population à rester vigilante et réitère sa demande à l’État de mettre fin aux pratiques arbitraires à la barrière de Mavivi.
Abdoul Madjid Koyakele
