L’intervention des éléments mixtes Fardc–Pnc, menée ce jeudi au rond-point Victoire lors d’un braquage à la Rawbank, a mis en évidence plusieurs lacunes dans la coordination et la discipline tactique des unités déployées.
Toutefois, grâce à leur réactivité, aucun dégât humain majeur n’a été signalé, selon les premières constatations.
Plusieurs témoins ont rapporté une présence désordonnée d’agents sur le terrain : certains se tenaient à découvert sans couverture, d’autres filmaient la scène avec leurs téléphones, pendant qu’aucun dispositif de communication sonore (mégaphone ou radio) ne semblait opérationnel pour encadrer l’intervention.
Fait plus préoccupant encore, certains éléments portaient leurs armes à la bretelle, comme s’il s’agissait d’une patrouille de routine, alors qu’ils étaient engagés dans une mission à haut risque.
Une telle posture affaiblit la capacité de riposte immédiate et envoie un signal contraire à la rigueur attendue en situation de crise.
Une telle situation, dans un environnement urbain dense, aurait pu dégénérer.
D’après plusieurs observateurs sécuritaires, cette opération illustre la nécessité urgente de renforcer la discipline, la posture dissuasive et les procédures d’engagement des forces de l’ordre. Comme l’a rappelé un officier supérieur à Focus Actualité :
« Une mission de dissuasion n’est pas une présence symbolique. C’est une démonstration de maîtrise, de calme et d’efficacité coordonnée. »
Un autre point d’inquiétude demeure : la présence de milliers de civils autour du périmètre d’intervention. Si un échange de tirs avait éclaté dans une telle foule, les conséquences auraient été graves.
« La population doit comprendre qu’une zone d’opération n’est pas un spectacle. Tout n’est pas théâtre », a rappelé avec fermeté le journaliste Christian Lusakweno, dans son émission Parlons-en sur Top Congo FM.
Malgré les failles observées, il convient de saluer le professionnalisme des forces de l’ordre. Jusqu’à présent, aucun communiqué officiel ne fait état de pertes humaines, preuve que la situation a été maîtrisée avec prudence et sens de responsabilité.
Toutefois, les autorités compétentes sont appelées à tirer les leçons de cet incident afin d’éviter que l’improvisation ne mette en danger ni les civils, ni les agents eux-mêmes.
La sécurité d’une nation repose autant sur la discipline des hommes en uniforme que sur la vigilance des citoyens.
À Victoire, Kinshasa a frôlé le pire, mais a retenu une leçon essentielle : la rigueur reste la première arme de la paix.
La Rédaction
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