Ituri, le 16 octobre 2025 moins de vingt-quatre heures après la clôture du conclave politique de l’opposition à Nairobi, conduit par l’ancien président Joseph Kabila Kabange, une nouvelle rébellion baptisée « Sauvons la RDC » vient de voir le jour dans la province de l’Ituri, à l’est de la République Démocratique du Congo.
De ce fait, alors que le pays compte déjà plus de 120 groupes armés actifs dans sa partie orientale, cette nouvelle apparition relance le débat sur la prolifération des mouvements rebelles et sur leurs véritables motivations.
Pouvoir ou liberté ? Domination déguisée ou libération nationale ? Autant de questions que les Congolais se posent sans réponses claires, dans un contexte sécuritaire toujours plus préoccupant.
Par ailleurs, selon le jeune activiste du mouvement citoyen Héros Vivant, Christian Kisuba, alias Le Bouclier de la Vérité, la naissance de cette nouvelle rébellion vient alourdir la souffrance du peuple congolais.
Celui-ci rappelle que plusieurs localités de l’Est sont déjà sous le contrôle de groupes armés soutenus par le Rwanda, notamment l’AFC/M23, et que cette dynamique ne fait qu’entretenir un cycle sans fin de violence et de désespoir.
« Le Congo ne sera pas sauvé par les armes ni par ces groupes rebelles créés pour continuer à tuer la population civile. Le vrai salut viendra de la conscience collective, de la bonne gouvernance, de l’unité nationale et de l’amour du pays. C’est par la paix, la justice et le respect de la vie que notre nation se relèvera », a déclaré Christian Kisuba sur son compte X (ex-Twitter), dans un message relayé par Focus Actualité.
Ainsi, cette nouvelle rébellion est perçue par plusieurs observateurs comme une manœuvre politique déguisée, visant à déstabiliser le pouvoir central et à semer la confusion parmi les citoyens.
Certains soupçonnent d’ailleurs des liens étroits entre ce mouvement et certaines figures politiques de l’opposition, notamment Joseph Kabila, récemment désigné président de la plateforme politique du même nom à Nairobi.
En définitive, la multiplication des groupes armés, souvent instrumentalisés à des fins politiques, confirme la fragilité du climat sécuritaire dans l’Est du pays.
Entre ambitions politiques et désarroi populaire, le Congo continue de chercher la voie d’une paix durable, loin des agendas de guerre et des calculs personnels.
La Rédaction
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