Dans les prochains jours, les victimes de violences liées aux conflits de guerre dans le territoire de Kungu, un milieu autrefois épicentre des guerres ethno-tribales, insurrectionnelles et de rébellion avec toutes les conséquences possibles, vont bénéficier des réparations de la part du Fonds National de Réparation des Violences (FONAREV en sigle).
Après l'étape de documentation effectuée, les enquêteurs de FONAREV ont cette fois-ci mené la mission de consultation communautaire du 22 au 28 août 2025, ayant abouti à l'élaboration du cahier des charges par les acteurs locaux.
Lors de la dernière séance suivant la descente sur le terrain, le point focal principal de cet organisme à Kungu, Monsieur Walker NGOMI, a décrit leur mission et a indiqué que ’’le FONAREV ne s'intéresse qu'aux victimes de crimes contre l'humanité, crimes de guerre, crimes de génocide, de violences et d'atrocités commises pendant les guerres’’.
« En commençant par la guerre de l'avènement de l'AFDL, celle du MLC et le mouvement insurrectionnel d'ODJANI, l'État congolais pense d'abord à reconnaître des victimes de toutes sortes d'exactions qui ont été commises dans le territoire de Kungu. C'est la raison même de cette mission de consultation populaire pour essayer de voir avec les concernés : quelles sont les bavures laissées par les armées, tant loyalistes que celles qui ont opéré dans la région ? Il était aussi question de chercher le mapping des fosses communes dont nous avons trouvé plusieurs dans le secteur de Dongo, et puis nazwi d'explorer les champs de bataille », a soutenu Walker NGOMI.
Le point focal se dit satisfait du travail réalisé sur le terrain avec les concernés et informe les victimes de s'attendre à la répartition.
« Aujourd'hui, nous avons dressé le cahier des charges, relevant les besoins prioritaires, avec les représentants de cinq secteurs qui constituent le territoire de Kungu. Nous sommes satisfaits des résultats de notre descente sur le terrain. L'activité était de confirmer les informations qui ont été partagées au niveau du gouvernement central. Au stade actuel, la population va s'attendre à une réparation collective », a déclaré Walker NGOMI.
Il a annoncé, en outre, qu'une autre mission viendra pour le Centre d'Identification Individuelle des Victimes (CIV) en marge du traitement des cas par cas.
Enfin, l'Administrateur du Territoire de Kungu étant empêché, son adjoint chargé de la Politique et Administration, ATA POLAD Gilbert SOGE SUSULA, a levé la séance en déclarant « clos » cet atelier tenu par FONAREV à Kungu.
Nestard ESSELE
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