Ce jeudi 4 décembre 2025, la chefferie de Kaziba, dans le territoire de Walungu (Sud-Kivu), a de nouveau été le théâtre d’intenses combats opposant les FARDC et leurs alliés aux rebelles de l’AFC-M23 soutenus par l’armée rwandaise.
Selon plusieurs sources locales jointes dans la matinée, des tirs nourris à l’arme lourde ont été entendus dès les premières heures du jour, provoquant un mouvement de panique parmi les habitants.
Les combats se déroulent dans une zone stratégique située au sud de Bukavu, où la tension était déjà vive ces dernières semaines.
Les habitants rapportent avoir vu des colonnes de populations civiles tenter de se mettre à l’abri, tandis que les positions militaires résonnaient sous l’intensité des échanges entre les FARDC et les rebelles.
Des sources sécuritaires indiquent que les combats ont éclaté autour des collines considérées comme un point d’appui essentiel pour le contrôle de l’axe Kaziba–Nyangezi, un corridor qui, selon plusieurs analystes, constitue un passage clé dans les manœuvres militaires au Sud-Kivu.
Cette reprise des hostilités intervient alors même que les autorités congolaises et rwandaises s’apprêtent à signer, ce jeudi à Washington, un accord de paix encouragé par les États-Unis.
Une situation qui alimente l’incompréhension au sein de la population locale, laquelle s’interroge sur la cohérence d’un processus diplomatique alors que des violences continuent de secouer les villages.
Dans les milieux de défense et de sécurité, certains observateurs estiment que ces affrontements visent à renforcer des positions territoriales avant la conclusion de l’accord.
D’autres y voient une tentative d’intimidation ou une pression militaro-politique exercée par les rebelles soutenus par Kigali. Aucune source officielle n’a pour l’instant communiqué sur les pertes humaines ou matérielles enregistrées ce jeudi.
Malgré les efforts diplomatiques en cours, la réalité du terrain demeure préoccupante. L’insécurité persiste et les combats s’intensifient dans diverses localités du Sud-Kivu, plongeant les populations dans une inquiétude grandissante.
Plusieurs organisations humanitaires alertent déjà sur la possibilité d’un nouveau déplacement massif de civils. À Kaziba, les habitants lancent un appel pressant aux autorités afin d’obtenir une réponse rapide et efficace face à la montée de la violence.
Fabrice Mathe

