Au terme de son séjour à Bruxelles, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’est entretenu samedi avec la diaspora congolaise vivant dans l’ancienne métropole.
À cette occasion, le Chef de l’État a apporté un éclairage sur la main tendue à son homologue rwandais Paul Kagame, expliquant qu’il s’agissait d’une initiative pour « faire la paix des braves », et non d’un signe de faiblesse ou de compromission.
« Les aigris, les ignorants, laissez-les parler. Nous, nous savons ce que nous faisons », a déclaré le président Tshisekedi face à ses compatriotes. Et de poursuivre :
« Je peux vous garantir qu’en aucun moment je ne trahirai mon pays ni mon peuple. Surtout, ce que vous devez savoir, faire la paix, ce n’est pas une faiblesse. Croyez-moi, je suis très loin d’être faible. Je crois que j’ai réussi à le prouver à plusieurs reprises. »
Ces propos interviennent alors que le rejet public de sa main tendue par Paul Kagame a suscité un large débat au sein de l’opinion congolaise.
Le président congolais a tenu à rappeler que la recherche de la paix dans la région des Grands Lacs ne saurait être interprétée comme un acte de capitulation, mais plutôt comme une démonstration de courage et de leadership responsable.
La tension entre Kinshasa et Kigali demeure forte, en raison des accusations continues de soutien du Rwanda au mouvement rebelle M23, actif dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Dans ce contexte, Tshisekedi prône une double approche : diplomatique et sécuritaire, pour défendre la souveraineté du pays tout en privilégiant la voie du dialogue.
« Faire la paix, ce n’est pas céder. C’est oser la grandeur de la raison face aux passions », commente un proche du palais de la Nation, saluant la posture du président comme un acte de responsabilité politique et morale.
Alors que le débat reste vif entre partisans du dialogue et défenseurs d’une ligne dure face au Rwanda, Félix Tshisekedi affirme poursuivre un seul objectif : protéger la RDC et garantir la paix durable, sans jamais trahir le serment pris devant le peuple congolais.
Abdoul Madjid Koyakele
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