RDC : La Journée internationale de la géodiversité, une richesse encore sous-valorisée

Kinshasa, 6 octobre 2025 le monde a célébré ce 6 octobre la Journée internationale de la géodiversité, sous le thème « One Earth, Many Stories » (Une Terre, plusieurs histoires).

Cet événement vise à mettre en lumière l’incroyable richesse géologique de notre planète, tout en soulignant la nécessité de mieux la connaître, la protéger et l’intégrer dans les politiques de développement durable.

En République démocratique du Congo, pays aux ressources naturelles exceptionnelles, la diversité géologique constitue une richesse immense, souvent négligée dans les débats scientifiques et environnementaux. Du Rift Albertin aux monts Mitumba, des hauts plateaux du Kasaï aux plaines alluviales de la cuvette centrale, le territoire congolais regorge de formations géologiques uniques, de paysages variés et d’un sous-sol parmi les plus riches du monde.

Pourtant, cette géodiversité reste peu étudiée et rarement valorisée. Si l’attention se porte généralement sur les ressources minières comme le cuivre, le cobalt ou l’or, les paysages géologiques eux-mêmes, leur histoire et leur rôle dans l’équilibre écologique sont encore trop souvent ignorés.

Les grands enjeux pour la RDC

Préservation des sites géologiques menacés par les exploitations anarchiques.

1. Éducation géoscientifique : très peu d’écoles et d’universités intègrent pleinement la géodiversité dans leurs programmes.
2. Tourisme géologique : un potentiel énorme encore inexploité dans un pays qui abrite des volcans actifs, des grottes, des lacs de cratère et des formations rocheuses uniques.
3. Planification territoriale : les cartes géologiques détaillées restent incomplètes dans de nombreuses provinces.

Un appel à l’action

Cette journée mondiale doit être une opportunité pour la RDC de repenser la gestion de son patrimoine naturel. Valoriser la géodiversité, c’est non seulement préserver les richesses du sous-sol, mais aussi raconter l’histoire géologique, climatique et biologique du pays.

Les géologues congolais, les universités, les institutions environnementales et les autorités doivent conjuguer leurs efforts pour documenter, protéger et vulgariser ce pan essentiel du patrimoine national.

Blaise ABITA ETAMBE