Kinshasa, 1ᵉʳ décembre 2025 – Dans la hiérarchie militaire, le grade de Major occupe une place centrale. Officier supérieur positionné entre le Capitaine et le Lieutenant-colonel, il incarne une fonction stratégique au cœur des opérations et du commandement.
Présent dans la plupart des armées du monde, ce grade constitue un pivot essentiel entre les officiers subalternes et les officiers supérieurs, tout en assurant la cohérence entre les décisions de l’État-major et leur mise en œuvre sur le terrain.
Il sied de signaler qu’en République Démocratique du Congo, ce grade ne doit en aucun cas être confondu avec celui de Général-Major, un officier général disposant de deux étoiles, d’un grade de couleur rouge et détenteur d’un pouvoir stratégique de très haut niveau.
Le Major, quant à lui, porte un insigne représentant une tête de léopard, accompagné d’un grade jaune, symbole de vigilance, de loyauté et de courage. Ainsi, le Général-Major relève du commandement général, tandis que le Major demeure un officier supérieur chargé d’un rôle opérationnel et tactique.
Cette nuance demeure essentielle pour comprendre le rôle exact de chaque officier au sein des FARDC et éviter la confusion, souvent observée dans l’opinion publique.
En effet, sur le plan universel, le Major dirige fréquemment des unités importantes comme un bataillon ou des détachements spécialisés. Il supervise la planification des opérations, encadre les troupes, veille à la discipline et assure la coordination des forces sur le terrain.
Ce statut exige une discipline intellectuelle élevée, une expérience éprouvée et une capacité de décision rapide, notamment dans les situations où la moindre erreur peut compromettre une mission.
« Le Major est l’officier de l’équilibre : assez expérimenté pour anticiper, mais suffisamment proche des hommes pour comprendre la réalité du terrain », souligne un manuel de doctrine militaire.
Au sein des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), le grade de Major revêt une dimension particulièrement stratégique. Il symbolise la compétence, la loyauté et le service rendu à la Nation. Les Majors y dirigent fréquemment des opérations sur les lignes avancées, encadrent des unités de combat, rédigent des plans opérationnels et assument des responsabilités tant administratives que techniques.
« Dans les FARDC, le Major est respecté comme un officier de confiance. Il est souvent appelé à prendre des décisions rapides dans des contextes de crise », rapporte un document interne consacré à la formation des officiers supérieurs.
La formation et la spécialisation jouent un rôle déterminant dans l’accession à ce grade.
En effet, plusieurs officiers y parviennent après des études approfondies dans les écoles d’application ou d’État-major, renforçant leur capacité stratégique et leur aptitude au commandement opérationnel.
Cette montée en compétence consolide la chaîne de commandement et améliore la coordination entre les unités, garantissant une meilleure efficacité militaire.
« Le Major Diplômé d’État-Major est l’architecte de la stratégie militaire, transformant les directives en actions concrètes », affirme un officier supérieur lors d’une conférence sur la réforme militaire.
Un exemple illustratif est celui du Major DEM Charles NTAMBWE, issu du 3405ᵉ Régiment d’Infanterie. Avant d’atteindre ce grade, il servit comme Capitaine DEM de la promotion ECEM 36 au Centre Supérieur Militaire de Kinshasa.
Son parcours reflète les exigences de ce statut au sein des FARDC : expertise académique solide, expérience éprouvée sur les terrains opérationnels et capacité à concevoir des plans en cohérence avec les directives de l’État-major général.
« Être Major, c’est porter la confiance de la hiérarchie et la sécurité des hommes sous son commandement », rappelle un ancien instructeur militaire congolais.
Cependant, il importe de souligner que l’introduction et la consolidation de ce grade au sein de l’armée congolaise ont permis de renforcer la structure hiérarchique, d’améliorer la communication entre les échelons intermédiaires et supérieurs et d’optimiser la gestion opérationnelle des forces.
Aujourd’hui, les Majors incarnent la rigueur, l’expérience et l’engagement patriotique dont dépend la stabilité militaire de la République.
Rappelons que, dans un contexte sécuritaire complexe, notamment marqué par les opérations à l’Est du pays, le rôle du Major demeure déterminant tant dans la planification que dans l’exécution des missions sur le terrain.
En définitive, le grade de Major dans les FARDC dépasse la simple reconnaissance hiérarchique : il représente un véritable pilier de la stratégie, du commandement et de la discipline militaire congolaise.
Abdoul Madjid Koyakele

