Ce jeudi 23 octobre 2025, dans la commune de Ngaliema, plusieurs ménagères ont constaté que les œufs achetés sur les marchés présentaient des anomalies.
« Après la cuisson, les jaunes sont devenus blancs comme du plastique », témoigne madame Kelvine Nsiala, visiblement choquée.
Selon elle, ces œufs proviendraient de circuits d’importation douteux, au même titre que d’autres denrées telles que les poissons “chinchard" connus sous le nom : "Thomson” en RDC, les viandes, les épices et même le riz, vendus massivement dans les marchés de la capitale.

Ces faits soulèvent une question cruciale : où sont passés les services censés protéger la population ? L’Office Congolais de Contrôle (OCC), la Direction de l’Hygiène, ainsi que les services de renseignement semblent silencieux face à une menace alimentaire grandissante.
Pendant ce temps, des produits importés, parfois sans traçabilité, inondent le marché, mettant en péril la santé publique. Il devient urgent de s’interroger sur le rôle réel des autorités compétentes.
Pourquoi tant de laxismes face à une situation qui tue lentement les Congolais ? La population, démunie et sans alternative, est contrainte de consommer des produits dont l’origine et la composition restent inconnues.
Pourtant, la RDC dispose d’immenses ressources naturelles : forêts, lacs, rivières et parcs.

Le pays possède tout le potentiel pour produire localement des aliments sains, sans dépendre des importations massives. Mais faute de volonté politique et de contrôle rigoureux, les marchés congolais deviennent des zones de non-droit alimentaire.
Cette situation appelle à une réaction urgente de l’État, de la société civile et des médias. Car au-delà des œufs artificiels ou des poissons trafiqués, c’est la vie des Congolais qui est en jeu une lente empoisonnement collectif qui ne dit pas son nom.
Abdoul Madjid Koyakele

